vendredi 20 mars 2015

Le voyage en chiffre


  • 1,07 fois plus grande que la France métropolitaine
  • 4 millions d'habitants en 1940
  • 22 millions d'habitants en 2014
  • 6 le nombre d'enfants par femme
  • 75 pour cent de la population a moins de vingt ans
  • 18 le nombre d'ethnies
  • 60 jours de voyage
  • 10 km parcourus en charrette à zébu
  • 120 km à moto
  • 3564 ce sont les km parcourus en taxi-brousse
  • 27 le record de passagers dans un taxi-brousse de 18 places
  • 136 heures de taxi-brousse
  • 4 le nombre règlementaire de personnes assises sur 3 places dans les taxi-    brousse                      
  • 0 le nombre de train de passagers circulant à Madagascar
  • 320 le nombre de km en pirogue à voile
  • 3 ans la durée de vie d'une pirogue en balsa
  • 20 litres d'eau par minute qu'il faut écoper dans la pirogue
  • 3000 Aryari équivaut à 1 €
  • 3500 Aryari le prix moyen d'une bière THB de 50 cl soit 1,20 €
  • 100 000 Aryari le revenu par mois de beaucoup de malgaches soit 33 €
  • 3700 Aryari le prix du litre d'essence
  • 1500 Aryari le prix d'un vélo-taxi ou Tuk-tuk en ville
  • 25000 Aryari le prix de la langouste grillée au restaurant soit 8 € environ
  • 800 000 Aryari le prix moyen d'un zébu
  • 3000 km2 de forêt disparaissent par an
  • 10 pour cent c'est la forêt originelle qui reste à ce jour
  • 7 le nombre d'espèces de baobabs endémiques à Madagascar (8 dans le monde)
  • 27 mètres de hauteur que peuvent atteindre certains baobabs
  • 2 le nombre de cyclone pendant les deux mois de voyage
  • 38 le record de chaleur pendant la randonnée dans le Parc d'Isalo
  • 3 le nombre de fois par jour où un malgache mange du riz
  • 2 kg de riz mangés par jour par une famille de 4 personnes
  • 7 le nombre de kilo en moins pour Bruno
  • 30 fois par jour où on vous appelle "Vaza" (le blanc, l'étranger)
  • 3 le nombre de jours passés à attendre dans un aéroport l'avion ou les bagages
  • 4 le nombre de sprays anti- moustique utilisés par Sylviane
  • 0 traitement anti- paludisme
  • Incalculable le nombre de piqûres de moustique...

 

dimanche 15 mars 2015

Tana, le retour

Dernier trajet en bus. Rejoindre la capitale, dernière destination de notre itinerrance. Nous retrouvons notre lieu d'hébergement, l'hôtel Niaouly. C'est un endroit où l'on se sent bien, où nous aimons revenir. Deux mois écoulés avec cette impression d'être ici depuis un certain temps... Il a beaucoup plu. Les rizières tout autour de la ville, le long de la digue, sont recouvertes par l'eau. Les hommes peuvent utiliser leur embarcation et se déplacent ainsi. Certaines maisons ont été inondées aussi.

Il nous reste quelques jours avant de partir. Nous profitons de ces derniers moments. Alors, aller visiter la fabrique de maquettes de bateaux, renommée ici et dans certains pays. Elle s'appelle "Le Village". Visite des ateliers. Le lieu est agréable. Des petites maisonnettes qui abritent les groupes d'artisans avec chacun sa spécificité : bordage, accastillage, ferrures, peinture, etc... Un travail minutieux, précis. Pour donner naissance à des maquettes magnifiques.
 
 




 
Ambohimanga. Au nord de la ville, à 25 km. Ce lieu était la "capitale" où vécut la famille royale Merina. Lieu classé en 2001 au Patrimoine Mondial de l'Unesco. Ancienne demeure du roi Andrianmpoinimerina et lieu de villégiature des reines Ranovalona I et II. Pas de construction démesurée. Seulement un palais en palissandre, appelé le Rova  et les habitations des reines. A l'intérieur quelques meubles datant des colonies. Tout est sobre, rudimentaire. Comme l'existence à cette époque. Une vie simple tournée vers l'extérieur.




 
Plus que deux jours ici. Refaire nos sacs. Refermer les livres. les cartes. Pincements, tiraillements. Il faut quitter cette île, cette insularité côtoyée, presque apprivoisée pendant notre itinerrance.
Elle ne cesse de nous surprendre, de nous éprouver à chaque instant. Belle et généreuse, éclatante de couleurs, fascinante par sa nature encore sauvage. Pleine de paradoxes. Comme les hommes qui vivent ici. Multiples identités originaires d'Afrique, d'Asie et d'Europe. Madagascar, c'est la vie jusqu'au bout des doigts. Rien ne s'arrête jamais. Remuante, éprouvante. Au soleil qui se couche, succède le soleil levant. Comme le matin d'un nouveau jour...





Ho any ianao,kanefa….
Aza ataonao fantany izao fahoriako izao
Fa aoka hiafina aminy
Ny ketoky ny jaly
Nanempaka ny aiko,tanatin'ny longoa
Izay namandrihany ahy…
Ny dinitry ny foko manorika ahy mangina,
Fa sempo-tsasak'alina
Misaina ity anjarako,
Aza ataonao fantany!
[..]
Eny e ! Ampy izay.Tongava soa aman-tsara !
Dia akatony mora
Io varavarako io
Fa hitomany aho.

Tu vas la voir, mais…
Ne lui parle pas de ma souffrance,
Laisse-la ignorer la morsure de la douleur
qui déchire mon être,
dans les rets où elle m'a attrapé,
Mon cœur transpirant qui m'étouffe en silence
au milieu de la nuit
quand je pèse ma destinée,
Ne la laisse pas savoir !
[..]
Tel est mon message. N'oublie pas.
Et Adieu !
Mais avant d'aller,
cette main qui est la tienne, qu'elle ne touche rien,
avant de s'unir à la sienne…
Oui, c'est tout. Fais bon voyage.
Et je t'en prie, ferme cette porte
Sur mes larmes.

Georges Andriamanantena

Rado, janvier 1966

 

mardi 24 février 2015

L'allée des Baobabs

Pour rejoindre Morondava, en période de pluie, depuis Tuléar.  Nous prenons un taxi-brousse et empruntons la RN7 jusqu’à Antsirabe. Plus de 19 h de bus. Puis un autre taxi-brousse pour arriver à Morondava au soir du deuxième jour après 14h de route. Eprouvant !
Morondava, ville au bord de l’océan. Elle se situe au cœur de la région Sakalava, une des 18 ethnies Un centre ville très vivant. Ainsi qu’une presqu’île, Nosy Kely. C’est là où nous avons posé nos sacs. Ici, petit havre de paix. Les petits hôtels sont mêlés aux habitations des pêcheurs. Puis, au bout du chemin, le petit port de pirogues et de boutres. Vont et viennent les pirogues chargées de sacs de riz, les femmes avec leurs bassines pleines de poissons du jour : capitaine, crevettes…







 
 
Morondava, célèbre pour son allée de baobabs. Ici, on trouve trois des sept espèces de baobabs présentes à Madagascar. « Adansonia grandidieri » est le plus spectaculaire. Cette allée est le « phare » de ce pays. Comment ne pas résister à ces alignements de baobabs le long d’une longue piste rouge de latérite ? Nous partons en taxi pour la rejoindre. Il a beaucoup plus ces derniers jours. Beaucoup d’orages en fin de soirée. La voiture évite les trous, les ornières. Parfois, le passage
 
 
 
se complique avec la présence de l’eau. Il faut descendre de la voiture et vérifier la hauteur de l’eau avant de pouvoir s’engager. La voiture prend son élan. On est dans l'eau jusqu'aux phares et l’eau arrive à rentrer par les portes !

L’allée se dévoile devant nous. Baobabs gigantesques. Erigés tous droits comme pour rejoindre le ciel. On les surnomme les « racines du ciel ». Ils sont majestueux. La piste est très fréquentée car
 



 
 
elle rejoint une autre ville, Belo-sur-Tsiribihina. Charrettes à zébu, vélos, motos et beaucoup de personnes à pied. Comme ce jeune garçon avec son large sourire et son « kabosy », instrument à musique typique d’ici, qui nous joue un morceau façon blues. Frissons en entendant cette mélodie et ce petit bout d’homme qui repart sur la piste vers son chemin…
 

 
 
 
 

vendredi 20 février 2015

Voyage en pirogue à balancier


Lundi matin




 Sept heures. La pirogue est chargée de nos bagages et de tout le matériel nécessaire pour ces quatre jours prévus en mer. Le soleil est de retour. Pas de vent. Il faudrait le vent du sud, celui qui permet d’avancer vite. La pirogue à balancier n’a qu’une seule voile. C’est elle seule qui reçoit le vent nécessaire pour faire glisser la pirogue. Félix et Olion sont obligés de pagayer assez souvent. Parfois le vent souffle puis ensuite il faiblit compromettant notre avancée. L’arrivée à notre première étape, le village de Salary, parait compromise. De plus, un orage se forme au loin et se dirige sur nous. Nous arrivons à marée basse dans un lagon. La pirogue effleure parfois le fond. Obligés de pousser la pirogue. Notre progression est trop lente. 15H de l’après-midi et notre distance parcourue depuis ce matin se résume à 40 kilomètres sans un arrêt et sans manger! Félix et Orlon sont épuisés. Au prochain village, la pirogue se pose sur le sable. Après échangeavec Félix, nous décidons de faire étape ici. Pas d’hébergement dans le village. De plus, il est à 2 km de la plage. Bivouaquons alors. La voile va servir de tente une fois installés le mât et la baume servant d’ossature. Le campement est installé. Feu sur la plage pour préparer le repas qui est frugal, riz et pommes de terre avec poissons du jour. Nous sommes épuisés. Allons nous coucher. Tout habillé. Le sol est dur même sur nos paillasses qui nous isolent quand même de l’humidité du sable. Le ciel est clair. La croix du sud est là devant nous. Seulement visible dans l’hémisphère sud. Regarder le spectacle du ciel et puis fermer les yeux…
 
 


 

 

Mardi matin
 
 


Il est six heures. Espérer des vents meilleurs. Celui qui vient du sud. Celui qui fait gonfler la voile. Pousse la pirogue qui glisse à vive allure. Mais rien de tout cela. Le vent est nord-est, nord-ouest. Nous longeons la côte. Ponctuée par des villages de pêcheurs Vezo. Ils sont en mer. Ballet quotidien de leurs embarcation, petites ou grandes pirogues, qui une fois arrivées au bon endroit, se posent et la pêche commence. Le soleil tape fort. Il nous brûle la peau. Se protéger au maximum de la réverbération. La pirogue avance doucement. Pas plus qu’hier. Vent dominant du nord. Le ciel se charge peu à peu, devient noir. La pirogue tente de filer sur l’eau pour rejoindre un village. C’est Salary. Cette étape était censée se faire en une journée. Il nous aura fallu deux jours avec plus de dix heures passées dans la pirogue sans s’arrêter ! A peine le temps de décharger nos affaires, l’orage se fait tonitruant. Nous sommes au sec installés dans de petites chambres, seul lieu d’hébergement du village. Soufi nous accueille chaleureusement. Il parle très bien le français. Il se joint à nous pour le repas. Echangeons sur les conditions de vie des Vezo. Quant aux enfants, ils ne vont pas à l’école. Ils préfèrent suivre les adultes. S’occuper de la pêche pour les hommes. Quant aux femmes, ce sont elles qui attendent le retour des hommes et de leur « récolte ». Elles négocient, vendent. Soufi aimerait au moins inculquer aux enfants l’importance de savoir écrire et compter pour au moins se débrouiller dans leur quotidien. Il garde espoir.


 
 


Mercredi matin




Il est cinq heures. Café vite avalé. La pirogue est prête. Nous aussi. La voile de la pirogue s’ouvre dans le ciel encore noir de nuit. Le vent souffle un peu. Toujours un vent de nord-est puis nord-ouest. Longeons de superbes côtes. Sable blanc. Eau couleur vert lagon ou bien bleu lagon. Les Vezo partent en mer. Au loin, plein de points blancs. Ce sont les voiles. Elles paraissent énormes comme si en se rapprochant nous allions croiser de vieux gréements. Le vent faiblit de plus en plus. Nous sommes de plus en plus sceptiques sur notre avancée. Il faut compter deux jours pour faire une étape prévue ! Il nous reste encore beaucoup de kilomètres pour arriver jusqu’à Belo-sur-Mer. Si le vent se maintient comme maintenant, il va nous falloir plus de six jours. Mais nous n’avons plus assez de temps. Il nous faut prendre une décision. Là, maintenant. Faire demi-tour et retourner à Tuléar. Félix borde alors la voile. Cap au sud. Et là, nous avons le vent dans le dos. La voile se gonfle, devient énorme. La pirogue file ! En deux heures de temps, nous faisons ce que nous avons fait ce matin en six heures !! Il commence à se faire tard. Nous cherchons un lieu pour faire étape. Quelques bungalows de luxe. Le propriétaire est un blanc. Il nous demande une somme exorbitante pour dormir sur la terrasse !! Plus loin, d’autres bungalows. Nous sommes accueillis par un malgache. Il est en train d’ouvrir une structure pour accueillir une clientèle aisée. C’est le chantier. Finalement, il nous met à disposition son bungalow de travail pour la nuit. Beaucoup de générosité de la part de cet homme.

 
 
 
 

Jeudi matin
 
 


 
Il est six heures. Nous levons le camp. Direction Tuléar que nous devons atteindre dans l’après-midi. Voile gonflée, la pirogue avance, avance. Fin d’après-midi, nous apercevons le petit port de Tuléar. Les charrettes attendent et guettent chaque pirogue qui rentre au port. Plus de 300 kilomètres parcourus. Nous sommes partagés dans nos émotions. Soulagés d’avoir pris une décision qui nous parait la plus sage et à la fois quelque peu déçus de n’être pas arrivés à notre ultime destination, Belo-sur-Mer. Aussi, il nous reste ce que nous avons vécu pendant ces quatre jours en mer, la beauté de la côte, la richesse des eaux et leurs couleurs, les pêcheurs Vezo et leur symbiose avec l’environnement dans lequel ils vivent.
 


mercredi 18 février 2015

La baie d'Ifaty

Rejoignons la gare routière au nord de la ville de Tuléar. Prendre un taxi-brousse pour se rendre à
Mangily, petit village qui fait partie de la baie, s’étendant sur plusieurs kilomètres de côte aux


eaux turquoise et aux plages de sable blanc. Seulement une piste de latérite et de sable  sépare les deux villes sur 22 kilomètres. Ne partent d’ici que camion-brousse, bus-brousse et camionnette-brousse pour affronter une piste « chaotique » et difficile. Chaleur étouffante, écrasante. Elle nous colle à la peau. Nous avons les meilleurs places, celles de devant à côté du chauffeur. La camionnette est chargée de passagers, de bagages, de sacs de vivres. Se serrer pour tenir à deux sur le siège. Tassés et dégoulinants de sueur.





Mangily, notre étape. « Chez Cécile », une bretonne qui a élu domicile depuis onze ans. Tout est joli. Bungalows. Bar, salon et terrasse avec vue sur la mer. Nous allons être bien pour passer quelques jours avec le soleil, la mer comme paysage. Pas de bruit. Seulement celui des vagues au rythme des marées.




Sortie en mer en pirogue à balancier avec Daniel. C’est son activité. Nous faisons étape à midi dans un village de pêcheurs. Au menu, cigales grillées. Un régal ! Une découverte pour nous car nous  connaissions que les langoustes.




 
Masque, tuba, palmes pour aller plonger en barrière de corail. S’émerveiller par les fonds marins. Coraux, poissons de toutes les couleurs. N’être jamais lassés de ce spectacle aquatique. Etre là entourés de poissons qui approchent, repartent. Toujours autant fascinés.





 
Tout le long de la côte, plein de villages de pêcheurs. Leur journée est rythmée par la pêche. Certains partent en pirogue avec un filet qu'ils jettent en mer puis ils le ramènent à leur embarcation. Quand d’autres pêchent le long de la plage. Ici, le filet, qui est plus grand, est déployé avec la pirogue au loin. Il est ensuite ramené à bout de bras  après trois heures d'effort par les pêcheurs qui se trouvent sur la plage. Aussi, ce genre de pêche a une incidence considérable sur la vie sous-marine. Tous les fonds sont peu à peu abîmés, détruits comme dépouillés. Il n’existe plus de coraux donc plus de poissons. De plus, les filets qu’ils utilisent sont à maille très étroite ramassant ainsi les poissons de toute taille. Les Vezos ne semblent pas réaliser vers quel danger ils se dirigent à plus ou moins long terme. Pour eux, ce qui compte est l’instant présent. Chaque jour qui passe. Aucune projection pour l’avenir. Vivre, se nourrir. Qu’en sera-t-il demain ?
 




 
 
Ce matin, départ en charrette à zébu pour se rendre au village. Rencontrer le personnel responsable de l’ONG Bel Avenir. C’est elle qui prend le relais de l’association Zaza Mistiky dans la poursuite de l’action mise en place autour de la bibliothèque du village. Elle est ouverte aux enfants, aux adultes et met à disposition livres, jeux. Elle est ouverte à tous sans distinction et tous les matins. La seule exigence demandée aux enfants est de rentrer une fois seulement s'être lavés les mains et le visage. Nous avons pu remettre les livres pour enfants donnés généreusement par des amis qui se reconnaitront. Nous tenons à les remercier.



 
Nous poursuivons notre tour en charrette. A quelques kilomètres du village pour s’enfoncer dans la forêt et découvrir les baobabs bouteilles et d’autres essences d’arbres. Comme le balsa, arbre utilisé pour fabriquer les pirogues. Il est utilisé parce que c’est un arbre léger et qui flotte bien. Une pirogue a une durée de vie de trois ans en moyenne.


 
Mangily, le temps s’étire lentement. Il nous reste deux jours avant l’arrivée de Félix en pirogue. Une tempête tropicale est annoncée d’ici deux ou trois jours. Ce qui peut compromettre notre départ en pirogue. Vendredi, Félix arrive à Mangily avec son assistant, Orlon. Samedi matin, le vent se lève. De plus en plus fort. Le ciel est gris, menaçant. Rafales de pluie. Aucune pirogue sur l’eau. La tempête suit le canal du Mozambique du nord au sud. Impossible de partir. Ne rien faire qu’attendre. Le vent qui souffle nous impressionne. Dimanche, le vent s’est un peu calmé. Moins de pluie. Notre périple en pirogue est prévu demain lundi. Tout est prêt. Nous sommes impatients et à la fois inquiets. Comment le vent va-t-il souffler ? Et si le vent n’était pas suffisant…